Réduction des charges de mécanisation Les agriculteurs ne sont pas prêts à mettre en commun leurs tracteurs

Les agriculteurs ne semblent pas prêts à mettre en commun leur matériel de traction. Selon un sondage en ligne*, 68 % n'envisagent pas de mettre leurs tracteurs en commun au sein d’une Cuma. A l’inverse, 2,2 % envisageraient de franchir totalement le pas pour réduire leurs charges de mécanisation. Et seulement un agriculteur sur cinq accepterait une mutualisation de la traction, à condition de garder au moins un tracteur en pleine propriété.

En 2012, en prémices à leur stratégie de diversification vers la coopération de production, les Cuma avaient souligné l’intérêt, pour les agriculteurs, de développer la mise en commun de leurs tracteurs afin de réduire leurs charges de mécanisation.

Plus de 30 % des Cuma disposent d'un « groupe tracteurs »

Mais sur le terrain, seulement 7 % des agriculteurs utilisent un tracteur qui ne leur appartient pas totalement. Il est vrai que la mutualisation d’un tracteur impose des contraintes organisationnelles à ne pas négliger. Du côté des Cuma, un peu plus de 30 % des 11.545 coopératives du réseau Fncuma ont développé un « groupe tracteurs », souvent dotés de modèles de forte puissance pour des besoins bien spécifiques.

La Fncuma, elle, rappelle régulièrement les enjeux : à eux seuls, les tracteurs représentent environ 40 % des charges de mécanisation d’une exploitation. La mise en commun de la traction serait donc un facteur de réduction important de ces charges.